Nano-récits et nano-discours

Nano-récits et nano-discours de précisément 140 caractères (espaces compris)

 

Elle est atweetique. Elle peut voir et lire vos tweets, mais en produire, non, ça elle ne peut pas, et on ne sait pas pour combien de temps.

Le dos collé au mur, je suis une image grand format! Je représente une poupée russe! Vous retenez votre souffle. Ça me fait une belle jambe.

Exercice de conjugaison. Je suis un cas. Tu es un cas. On est un cas. Nous sommes un cas. Vous êtes un cas. Tous un cas. Un cas particulier.

Je suis un ami imaginaire chanceux. Je suis capable d’autonomie. Ma créatrice s’oublie parfois et me laisse toute la place. Je peux twitter.

Je suis un ami imaginaire chanceux. Je suis tombé sur une jolie fille qui m’a toujours vu grand et qui m’active même dans son lit d’adulte !

Dans un monde infiniment petit, un spermatozoïde revendique ses droits. Bon politicien, il se prononce POUR l'avortement et le mariage gai.

Dans un monde infiniment petit, deux spermatozoïdes se taquinent et batifolent gaiement. Les voilà frémissants, enlacés au clair de l'ovule.

Je démissionne lundi. Je suis fière de moi; j’ai tenu le coup 3 1/2 ans. Ça augmente ma moyenne!  Mais je ne pourrai pas m’en vanter (snif).

Je démissionne lundi. Je travaillais là depuis juin 2009. L'amitié s'était installée et la malade mentale que je suis ne le supportait plus.

Cette nuit, il a marché sur la ligne qui, vue du ciel, départage d'un côté le continent (qui scintille) et de l'autre l'océan (qui absorbe).

Mon patron a accepté ma démission, mais quand il a compris que je quittais ce 21 décembre, son regard s’est fixé droit devant, dans le vide.

Dans mes souvenirs, il n'est pas le roc gris qu'il croit. Il est une entité blanche et lumineuse qui survole la ville et la folie des autres

Elle devient la proie de sentiments amoureux, de sentiments chauds, impatients, grouillants, empoisonnants. Elle devient loquace et aveugle.


Naissent ici des complicités farfelues, n'est-ce pas? Avec leurs huit 'tites pattes, elles se hissent, se faufilent, et s'emparent des gens!

Le champ! La plaine est décorée de lumières. Entrent les taches vertes et le sifflement poussière. Il lui dit "toi". Elle vacille. Et "moi".

Lorsque j'ai perdu l'écriture, j'ai eu le point paniqué. Depuis, j'ai trouvé trois mots. C'est "la mémoire acquittée". Bon quoi maintenant ?

7000 ans d'esclavage rompus. Un "an", un apport "ar(t), un "k" symbolique et le "i" pilier réunis, signifiants transparents, voir "anarchie"

J'ai changé... J'ai choisi "Grande robe bleue" de Matisse (détail). Il s'agit d'une femme. Elle est belle avec son index vissé sur la tempe!

Salutations à mes nouveaux abonnés poètes (et contaminés par le virus de la twittérature): @Multimot, @Sylvain_Pierre, @Tegroul et @VOODOOM!

J'ai relu mon texte http://arnaudesimon.blogspot.ca/ et corrigé encore. C'est toujours comme ça, hein? Ôter une virgule le matin et la remettre le soir.

Elle parle parle parle... Elle n'arrête pas de parler comme seul(e)s les timides savent le faire. (NB: s'applique au @twitteroman et à moi.)

Je vois très bien ce qui se passe dans ma tête à présent. C'est intéressant. Y a de l'action et des moments délicieux. Mais c'est un remake!

Un tweet parfait (140)? C’est excellent! 139? 138? Super bien. 75? Toujours bon. 50? Où est le problème? 7 caractères? Chapeau! 0 caractère? 

Montréal, l'aube, la vue sur le Saint-Laurent et des étirements... de la gymnastique douce en écoutant le piano de Cage ...

La twittérature me rajeunit (j'avais envie de dire ça). Le "w" dans twittérature et le "z" dans gazouillis me font de l'effet (et ça aussi).

Ah! c'qu'on est bien quand on est dans son bain/ On fait des grosses bulles, on joue au sous-marin/ Ah! c'qu'on est fou… de twitter partout.

Nano-récits et nano-discours de précisément 139 caractères (espaces compris)


Mon psychologue n'en croyait pas ses oreilles quand il s'est entendu dire que je devrais prendre les antidépresseurs que l'on m'a prescrit.

Aucun courant électrique (colère), aucune vague caressante (sensualité), rien, rien n'est perçu, puis converti en trac ou autre affolement.

Me suis-je installé dans les circuits d'un PC et manifesté à l'écran? Non non, autant hanter une maison et me faire passer pour un fantôme.

Elle voit, malgré toutes ses précautions, de grands oiseaux de proie – dépression, frustration, regrets – qui planent au-dessus de sa tête.

Je lui rappelle qu'il ne connaît pas mon vrai nom, qu'il ne me l'a jamais demandé. Il me répond en souriant, qu'il n'en a jamais eu besoin.

@nezetseguin J’ai hâte à demain. Je serai à la Maison symphonique. J’y serai pour Bach, Mahler, l’Orchestre Métropolitain et vous, Yannick.

Nano-récits et nano-discours (138 caractères ou moins)


Depuis que je lis Alice Miller et Hermann Hesse, le passé n’a jamais été aussi présent dans mes pensées. Quant au futur, je l’ai oublié.

Je démissionne lundi. J’ai déjà un autre emploi. Cette fois, avec l’aide de mon psy, je tenterai de tenir bon quand l’amitié s’installera.

Le dépaysement est son sentiment favori. Du moins l'était-il à son réveil, lorsqu'elle a aperçu un petit bout de Charles River.

Elle prend grand soin de se rendre compte de l'échauffement, de l'irritation et des crispations faciales que ses larmes lui causent.

Des phrases sont fortes et peuvent attirer le lecteur dans les coins sombres et l'immobiliser en le tenant par les revers de son manteau.

Oh! elle sombre profondément dans l'intuition... redescentes verbales temporelles douces, de la gesture, de la parure, de la mesure.

Que fais-tu avec cette plume? Tu ne me l'enlèves plus? Que me livres-tu dans ce manège? Que prétends-tu dans ce langage?

J'étais poète fauviste, vous savez. Je me cite: "Ils sont couchés, entre feuilles, les touchers ininterrompus. Soudain, il l'enveloppe!"

OK, c'est samedi. Je contracte une folie passagère de nature particulière. J'en ai pour deux jours.

"L'Étranger de Camus", dit-elle. "Ah oui, je connais! Je l'ai lu. Mais je ne me souviens pas du nom de l'auteur".

Je voudrais écrire avec une plume fontaine. J'ai tout ce qu'il faut à portée de la main: la plume, l'encre et une rame de papier blanc

Quand je twitte, je ne dors pas, je ne m'alimente d'aucune façon, je ne me soigne pas, je ne m'exerce à rien et je ne travaille pas.

Quand je twitte, je vise la perfection. Je ne m'en permets pas autant quand j'écris longtemps.

Depuis que l'artiste lui a dit qu'elle ferait un beau modèle, la narratrice est figée. La twitteromancière aussi. Inspiration, où es-tu?

De retour après un épisode dépressif, j'écoute La Quëte (Brel) en m'étirant au milieu du salon. Une idée en tête: poursuivre le twitteroman.

Mon ami imaginaire a grandi lui aussi. Il attend son tour avant de parler et veut se rendre utile. Il commence à avoir des cheveux blancs.



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